Comment accompagner sa fille pour ses premières règles ?

  • Mar 23, 2024

Comment accompagner sa fille pour ses premières règles ?

L'adolescence est une période de bouleversements physiques et émotionnels, et l'arrivée des premières règles marque un passage significatif dans la vie d'une jeune fille.  Cependant, de nos jours, les traditions et rituels qui entouraient autrefois cet événement ont souvent été relégués au second plan.  Les rituels de passage liés aux premières règles varient à travers le monde, soulignant la diversité culturelle mais également un point commun, quelles que soient nos origines : les grandes étapes de la vie..

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L'adolescence est une période de bouleversements physiques et émotionnels, et l'arrivée des premières règles marque un passage significatif dans la vie d'une jeune fille. 

Cependant, de nos jours, les traditions et rituels qui entouraient autrefois cet événement ont souvent été relégués au second plan. 

Quels sont les rituels de passage ?

Les rituels de passage liés aux premières règles varient à travers le monde, soulignant la diversité culturelle mais également un point commun, quelles que soient nos origines : les grandes étapes de la vie...

Voici quelques exemples de célébrations marquant l'entrée des jeunes filles dans l'âge adulte.

Dans les civilisations berbères, la cérémonie appelée "Tazawalt" est souvent pratiquée. Elle consiste en une fête où la communauté se réunit pour célébrer le passage à la puberté des jeunes filles. Les rites incluent des danses, des chants, et des enseignements sur la vie adulte prodigués par les aînées.

En Afrique, les célébrations varient en fonction des tribus et des régions. Parexemple, chez les Xhosa en Afrique du Sud, les jeunes filles participent à un rituel appelé "Ukuthwalwa". Elles portent des vêtements spéciaux et reçoivent des enseignements sur la vie conjugale et familiale de la part de femmes plus âgées.

En Inde, la tradition du "Ritushuddhi" est pratiquée dans certaines régions. Cette cérémonie symbolise la purification et l'entrée dans la phase de fertilité. La jeune fille est honorée au cours de rituels religieux et reçoit des conseils sur la gestion de cette nouvelle étape de la vie.

On observe que ces rituels de passage laissent souvent la part belle à l’éducation conjugale. 

Les mœurs ayant évolué sur ce point, ce n’est plus forcément d’actualité, surtout en occident. Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles ces rituels se sont perdus ?

Cependant, à l’origine, le plus important est de célébrer ce passage de l’enfant vers l’adulte. 

Il en est de même pour les garçons. Dans de nombreuses sociétés, ils sont également intronisés dans la vie adulte au moment de la puberté. 

Par exemple, chez les Maasaï en Afrique, les jeunes hommes participent à des rituels de circoncision, marquant leur transition vers l'âge adulte.

Ainsi, que ce soit en Afrique, en Europe ou en Asie, les rituels de passage soulignent une constante universelle : chaque culture reconnaît l'importance de marquer le passage de l'enfance à l'âge adulte d'une manière significative et symbolique. 

Ces célébrations renforcent le tissu social et transmettent des enseignements pour guider les jeunes individus dans leur nouvelle phase de vie.

De nos jours, en France

Malheureusement, dans la France d’aujourd’hui, l’idée même du rituel a été perdue, reléguée au mysticisme, à une forme de gadget qui rassure mais qui n’a pas de sens.

Si ces rituels sont tellement désuets, nous pouvons nous demander pourquoi les parents amènent leurs enfants aux arts martiaux ? La plupart du temps, c’est pour apprendre à respecter un cadre tel que le salut, observer les règles du dojo. C’est très réglementé et ritualisé.

Pourquoi les parents répètent tous les soirs une routine avec leurs enfants au moment du coucher ? Pour les rassurer, les accompagner vers le sommeil.

Pourquoi se réunit-t-on pour des obsèques, pour un dernier adieu ? Pour montrer qu’on appartient au groupe de la personne disparue, qu’on est ensemble dans ce bouleversement. 

Le point commun à toutes ces questions est que l’être humain a besoin de ces moments rituels, au-delà de tout aspect religieux ou mystique, pour se sentir en sécurité et pour avoir ce sentiment d’appartenance à un groupe, une tribu.

Bien que la société ait évolué, les besoins fondamentaux des individus restent les mêmes et les rituels offrent un cadre pour prendre en compte ce besoin.


En ce sens, avoir retiré les rites de passage, notamment celui de l’enfance vers l’âge adulte, au moment de la puberté, induit une perte de sens, d’identité.

Les jeunes ne savent plus à quel groupe ils appartiennent, créent les leurs, créent leurs propres rituels, parfois gentillets mais trop souvent dans des cadres non sécuritaires et avec un peu trop le goût du danger.

Peut-être serait-il temps de ré-introduire des moments rituels, des transmissions certes modernisées et adaptées à notre environnement mais qui permettront à nos jeunes d’évoluer et grandir avec de bonnes bases et le soutien de leurs aînés.

L’importance de la parole

Le passage des premières règles est souvent entouré de silence ou de discussions minimalistes. 

Reconnaissons que ce silence contribue fortement à la confusion, au questionnements, et à l’entretien des tabous chez les jeunes filles. 

Changeons cela ! Encourageons le dialogue et normalisons la discussion autour de ce sujet délicat.

Je vous pose ici deux livres, facilement accessibles aux jeunes et qui ouvrent de nouveaux horizons : 

Plus les jeunes filles auront des échanges ouverts avec des adultes de leur entourage, qu'ils soient femmes ou hommes, membres de la famille, amis ou mentors, plus elles ouvriront le champ des possibles pour vivre ce passage dans les meilleures conditions. 

La diversité des perspectives permet aux jeunes filles de voir qu'elles ont le choix quant à la manière dont elles vivent ce moment de leur vie.

Quels sont les soutiens aux parents dans cette phase de l'adolescence ?

Il est vrai que parler de sujets intimes, surtout en tant que parent, peut s’avérer délicat. 

D'un autre côté, les adolescents sont parfois réticents à discuter de ces questions avec leurs parents. 


Face à cette communication fermée, il est essentiel de rechercher des solutions, pour ne pas laisser le silence s’installer. Les soutiens extérieurs existent, il suffit de savoir où chercher !

Cela peut être tout simplement un autre membre de la famille, avec qui la jeune fille à une affinité (tante, grande soeur, cousine, …) ou bien des professionnels spécialisés dans ces sujets : 

Les doulas : elles sont formées pour accompagner dans les périodes de grand changement, et même si l’accompagnement de la maternité est ce qui est le plus connu, certaines vont être spécialisées dans l’accompagnement des jeune filles, d’autres dans l’accompagnement au deuil.

Les accompagnantes du féminin : que ce soit des formatrices en symptothermie, des facilitatrices de cercles de femmes, des accompagnantes de rituel, de plus en plus nous accompagnons les adolescentes dans leurs transformations.

Le planning familial, les sages-femmes, les gynécologues : sont des professionnel de santé, qui pourront répondre à toutes vos questions d’ordre physiologique et pratique. Attention cependant à ne pas imposer un gynécologue (par exemple celui de la famille depuis 30 ans !) ou autre praticien, mais d’en parler avant et de demander à votre enfant si c’est ok pour elle.

Pour résumer, accompagner sa fille pour ses premières règles est un processus délicat mais essentiel. 

Les rituels de passage, bien que souvent négligés de nos jours, conservent leur importance fondamentale. Adapter ces traditions au monde moderne, encourager la parole ouverte et rechercher un soutien externe sont des étapes essentielles pour garantir que les jeunes filles abordent cette phase de leur vie avec confiance et compréhension.

Moi c'est Jeanne, curieuse, passionnée et amoureuse des nouveaux défis !

Quand j'ai découvert le potentiel inexploité du cycle féminin et son impact sur la vie des femmes, l'injustice m'a frappée. Pourquoi personne ne m'a rien dit ?

Ma mission aujourd'hui : transmettre au maximum ces connaissances, afin que demain, chaque femme puisse s'épanouir en utilisant toutes ses capacités.

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