Est-ce que mon cycle influence la pratique sportive ?

  • Mar 23, 2024

Est-ce que mon cycle influence la pratique sportive ?

La relation entre le cycle menstruel et la pratique sportive est un domaine complexe, où les influences vont dans les deux sens. Pourquoi ne se pose-t-on pas la question à l’inverse : la pratique sportive peut-elle influencer le cycle ?  Ces questions soulèvent une myriade d'autres interrogations passionnantes ! Avant de plonger dans cet univers où cycle ovulatoire et activité sportive se rencontrent, il est essentiel de poser des bases solides.  Nous parlons ici du cycle naturel chez les femmes qui ne sont pas sous contraception hormonale. Quant au sport, nous explorons celui pratiqué par des femmes “normales” (et non du sport de haut niveau), qu'elles s'entraînent une fois par semaine ou au quotidien, même à petite échelle.  Maintenant que nous avons posé ces fondements, plongeons la tête la première dans l'exploration des liens subtils et parfois surprenants entre le cycle menstruel et la pratique sportive !

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La relation entre le cycle menstruel et la pratique sportive est un domaine complexe, où les influences vont dans les deux sens. Pourquoi ne se pose-t-on pas la question à l’inverse : la pratique sportive peut-elle influencer le cycle ? 

Ces questions soulèvent une myriade d'autres interrogations passionnantes ! Avant de plonger dans cet univers où cycle ovulatoire et activité sportive se rencontrent, il est essentiel de poser des bases solides. 

Nous parlons ici du cycle naturel chez les femmes qui ne sont pas sous contraception hormonale. Quant au sport, nous explorons celui pratiqué par des femmes “normales” (et non du sport de haut niveau), qu'elles s'entraînent une fois par semaine ou au quotidien, même à petite échelle. 

Maintenant que nous avons posé ces fondements, plongeons la tête la première dans l'exploration des liens subtils et parfois surprenants entre le cycle menstruel et la pratique sportive !

Le rôle des hormones dans le sport

Les hormones jouent un rôle fondamental dans les performances sportives des femmes, orchestrant une danse complexe qui influence divers aspects de leur condition physique.

Les œstrogènes, par exemple, exercent une influence multifacette. Durant les phases où ces hormones sont à leur apogée, elles peuvent favoriser la souplesse musculaire et articulaire. Cette flexibilité accrue peut être avantageuse dans des disciplines comme le yoga ou la danse, où l'amplitude des mouvements joue un rôle prépondérant.

De plus, les œstrogènes semblent contribuer à une meilleure utilisation de l'oxygène pendant l'activité physique, améliorant potentiellement les performances cardiovasculaires.

D'un autre côté, la progestérone, présente principalement dans la seconde moitié du cycle menstruel, joue également un rôle crucial dans le contexte sportif. Cette hormone est associée à une augmentation de l'endurance.

Ainsi, certaines femmes rapportent des niveaux de résistance accrus pendant cette période, ce qui peut être bénéfique pour des activités nécessitant une endurance soutenue, comme la course de fond. De plus, la progestérone peut influencer les connexions mentales, affectant la concentration et la coordination, des éléments essentiels dans la pratique de nombreuses activités sportives.

Enfin, elle est souvent liée à des capacités de guérison légèrement améliorées, favorisant la récupération après l'effort.

Pratique sportive et arrêt des règles

"Est-ce que la reprise du sport peut arrêter les règles ?" C'est une interrogation fréquente parmi les femmes.

Dans la plupart des cas, la réponse est catégoriquement non. Pour que l'arrêt des règles soit lié à la pratique sportive, il faut une pratique intensive, avec plusieurs heures d'entraînement quotidien et un indice de masse grasse très bas, conditions souvent observées chez les athlètes professionnelles. Cette absence de menstruations s’appelle l’aménorrhée.

Sur le plan physiologique, le système menstruel existe principalement en vue de la reproduction. 

Lorsque le corps d'une femme est soumis à des niveaux d'activité physique très intenses, à un stress important, et que son indice de masse grasse diminue en dessous d'un certain seuil, il peut interpréter ces signaux comme une impossibilité de soutenir une grossesse. En réponse, le corps peut interrompre le cycle menstruel.

C'est une mesure de préservation de l'énergie, pour rediriger ses ressources vers les fonctions vitales lorsque les conditions ne semblent pas favorables à la reproduction.

Cette situation est, la plupart du temps, observée dans le contexte d'une pratique sportive intense et prolongée, et elle ne concerne pas la majorité des femmes qui s'adonnent à une activité physique régulière dans le cadre de leur vie quotidienne.

Pourquoi les filles délaissent le sport à l'adolescence ?

L'adolescence est une période de transition complexe où de nombreuses filles se détournent du sport, souvent en raison de multiples facteurs sociaux, du regard des autres et des modifications physiologiques. 

Les fluctuations hormonales associées à la puberté, en particulier pendant les règles, peuvent provoquer des inconforts physiques et émotionnels qui ont comme conséquence de décourager la pratique sportive.

Les modifications corporelles durant la puberté peuvent être perçues comme gênantes ou inconfortables par certaines adolescentes, ce qui amène certaines à se retirer des activités sportives. De plus, la gêne liée aux règles peut être un facteur dissuasif majeur. La peur des fuites ou des douleurs menstruelles peut engendrer une réticence à participer à des activités sportives, même pour celles qui souhaiteraient s'impliquer davantage.

Des études, telles que celle réalisée par l'Irmes, ont enregistré une diminution notable, soit 16%, de la pratique sportive chez les adolescentes âgées de 12 à 17 ans par rapport aux tranches d'âge antérieures. Certaines adolescentes courageuses maintiennent une pratique sportive régulière malgré ces défis, tandis que d'autres font des arrêts récurrents en raison des douleurs liées au cycle menstruel, telles que le syndrome prémenstruel (SPM) ou des affections comme l'endométriose.

Il est nécessaire que les encadrants sportifs, que ce soit des coachs ou des professeurs, soient formés et informés sur ces sujets sensibles. Leur sensibilisation permettrait d'adapter les pratiques sportives pour les jeunes filles et de les encourager à consulter des professionnels de la santé lorsque cela est nécessaire. 

Il est essentiel de rappeler que les douleurs sévères liées au cycle menstruel ne sont pas normales et nécessitent une attention médicale appropriée.

Quelle protection hygiénique pour le sport ?

De la puberté à la ménopause, la gestion des règles est une préoccupation constante pour toutes les femmes. L'angoisse de la fuite demeure toujours présente, particulièrement en contexte sportif où le mouvement rend la protection hygiénique d'autant plus cruciale. Choisir une protection qui offre à la fois sécurité et discrétion devient essentiel, adapté non seulement au sport pratiqué, mais aussi à la tenue portée.

Mes conseils pour se rassurer lors de la pratique sportive :  

  • Utilisez une double protection ! Combiner une protection interne, comme un tampon ou une coupe menstruelle avec une protection externe, telle qu'une culotte menstruelle ou une serviette hygiénique. C’est une sécurité supplémentaire contre les fuites. 

  • Adoptez des vêtements spécifiquement conçus pour les règles : cyclistes et shortys menstruels, ou encore les culottes menstruelles adaptées au sport. Ils offrent confort et tranquillité d'esprit pendant l'activité physique.

  • Ayez toujours une tenue de rechange dans votre sac en cas d’imprévu ! 

  • Demandez discrètement à une amie de vérifier en cas de doute ou d'inquiétude. Faîtes jouer la solidarité féminine !

Pour conclure

Oui, notre cycle influence indéniablement notre pratique sportive.

Les fluctuations hormonales ne se contentent pas seulement de moduler nos capacités physiques, elles imprègnent également la dimension sociale de notre activité sportive.

La peur du jugement extérieur, le regard des autres, constitue parfois un frein puissant. Pourtant, travailler sur la confiance en soi, adopter de nouvelles habitudes pour se rassurer, nous amène à nous libérer de cette appréhension.

Mais il est une réalité indissociable de notre physiologie féminine : nos cycles hormonaux.

Cette réalité n'est pas un obstacle, mais une voie vers la connaissance de soi. Apprivoiser ces fluctuations, les comprendre, peut même devenir un atout dans la pratique sportive.

C'est un processus complexe, une exploration de soi qui permet de tirer parti de ces variations pour optimiser nos performances, pour apprendre à écouter notre corps et à adapter notre entraînement.

En fin de compte, intégrer la dimension cyclique de notre corps dans notre pratique sportive, c'est embrasser une facette importante de notre identité féminine. C'est transformer ce qui pourrait être perçu comme une contrainte en une force, une conscience accrue de nous-mêmes qui, loin de nous limiter, nous propulse vers de nouveaux sommets dans le sport et dans la vie.


Moi c'est Jeanne, curieuse, passionnée et amoureuse des nouveaux défis !

Quand j'ai découvert le potentiel inexploité du cycle féminin et son impact sur la vie des femmes, l'injustice m'a frappée. Pourquoi personne ne m'a rien dit ?

Ma mission aujourd'hui : transmettre au maximum ces connaissances, afin que demain, chaque femme puisse s'épanouir en utilisant toutes ses capacités.

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