- Jan 26, 2025
IEF, garde partagée et voyages : comment concilier école à la maison et voyage ?
- Jeanne Puljer
- Lifestyle Maman Voyageuse
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Quand la décision a été prise de se lancer dans l’IEF (Instruction En Famille, donc école à la maison), je savais que ce choix allait demander de l'organisation, une capacité d’adaptation et bouleverser notre organisation au quotidien.
A ce moment, juste après le confinement, j’étais encore avec le papa de mes enfants, et nous avions rencontré plusieurs autres parents qui souhaitaient sortir du système classique de l’éducation nationale.
L’IEF n’est pas seulement une alternative à l’école, c’est un mode de vie qui invite à une autre relation à l’apprentissage, au temps, aux relations.
Avec trois enfants puis une séparation, l’équation s’est complexifiée.
Comment organiser un cadre d’apprentissage en garde partagée ? Comment assurer une continuité pédagogique?
Et lorsque l’envie de voyager s’est ajoutée à l’équation, comment concilier cette liberté avec la nécessité de maintenir une stabilité pour les enfants ?
Ce chemin, je l’ai parcouru en avançant étape par étape, en acceptant les ajustements constants et en trouvant des solutions adaptées à notre réalité.
Voici mon expérience, mes apprentissages et quelques pistes pour celles et ceux qui envisagent l’IEF malgré une situation familiale atypique.
Mettre en place l’IEF dans un cadre fixe : mes débuts avant les voyages
Quand j’ai commencé l’IEF, nous étions encore en situation “classique” : un lieu de vie fixe, un cadre relativement stable et une répartition du temps assez bien définie entre parentalité et travail mais aussi la possibilité de s’adapter, les deux parents étant entrepreneurs.
Pourquoi l’IEF ?
Tout a commencé avec le confinement et surtout la reprise du rythme “normal” mais avec des règles sur lesquelles nous n’étions pas d’accord en tant que parent.
A ce moment-là, notre aîné rentrait en CE1 après une année de CP marquée par le confinement. Sachant qu’une grosse partie de l’apprentissage se fait par le mime, comment apprendre la lecture correctement avec un masque ? Les enfants passent leur temps à jouer, à s’attraper, … toutes les mesures sanitaires les privaient de ça. Bref, les débuts sont là.
Notre second, en maternelle n’était pas vraiment impacté, il est donc resté.
Et le petit dernier, n’était de toute façon pas encore en âge d’aller à l’école.
Nous avons rencontré d’autres parents avec les mêmes inquiétudes.Et l’idée est née de créer un collectif et de s’entraider pour des activités avec les enfants ainsi que pour la garde, certains parents travaillant à temps plein.
L’idée de les voir apprendre autrement, en explorant le monde et en développant leur curiosité naturelle, m’enthousiasmait.
Notre organisation quotidienne
Je m’occupais des apprentissages scolaires tandis que le papa gérait l’organisation du collectif avec les autres parents.
• Différents supports d’apprentissages : cahiers, jeux, mise en pratique dans le quotidien
• Des routines adaptées, où chaque enfant pouvait suivre son propre rythme : pas de réveil à 6h30 pour se dépêcher de s’habiller, manger…
• Une gestion du temps souple, intégrant mon activité professionnelle et du temps dédié à leurs apprentissages (en vrai c’est moi qui me levait tôt pour travailler, et c’est d’ailleurs toujours le cas !)
👉 Les défis du quotidien en IEF
• La charge mentale : organiser l’instruction tout en gérant la maison et mon travail.
• Le regard extérieur : gérer les questions (parfois insistantes) de l’entourage, (Et sinon, quand est-ce que tu les remets à l’école ?)
• Le besoin d’adaptation : trouver des méthodes pédagogiques qui fonctionnent pour chaque enfant, parce que oui, on tatonne sur la première, on trouve un truc, ça marche, on se dit “c’est bon” puis le deuxième fonctionne différemment !
Les solutions ? Apprendre à lâcher prise sur l’idée d’un cadre rigide, accepter l’expérimentation et ajuster en permanence.
Introduire la garde partagée dans l’IEF : entre compromis et ajustements
La séparation a changé la donne.
Qu’allait-on faire ? Si j’étais personnellement mitigée sur le fait de continuer, la charge mentale étant quand même bien présente, les enfants, eux, ne souhaitaient pas retourner à l’école et leur papa non plus.
Pour ne pas faire trop de changements et perturbations d’un coup, le choix fut fait de continuer mais en partageant les matières enseignées.
Clarifier ses intentions avant de dialoguer
Avant même de poser la question à mon ex-compagnon, j’ai pris le temps de définir ce qui était non négociable pour moi et ce sur quoi je pouvais faire des compromis.
Je savais que :
✔️Je ne pouvais pas assumer seule tous les apprentissages
✔️ L’intérêt des enfants devait rester au centre des décisions.
Accepter que l’IEF en garde partagée évolue constamment
Au départ, il y avait des tensions, des incompréhensions. Mais avec le temps, j’ai compris que le changement fait partie du processus. Ce qui fonctionne un temps peut devoir être ajusté plus tard. L’essentiel est de garder un état d’esprit flexible et de se rappeler pourquoi on fait ce choix.
L’envie de voyager : comment j’ai intégré les déplacements dans l’IEF
Après plusieurs mois d’IEF en sédentarité, plusieurs évidences se sont imposées :
l’impossibilité de continuer sur ce rythme : 3 jours / 4 jours, les enfants passent leurs temps à bouger, on ne peut pas vraiment prévoir quelque chose, prendre un rythme
continuer l’IEF en restant sur place et avec la dimuntion des activités avec les autres enfants n’était plus possible (certains sont retournés à l’école, d’autres ont déménagé, d’autres sont partis en road-trip)
J’avais l’appel du voyage, un rêve de jeune fille qui n'avait jamais pu se réaliser. Si j’avais besoin de partir seule dans un premier temps (les enfants faisant un mois de vacance avec leur papa), le voyage n’était pas qu’une envie personnelle, c’était aussi une opportunité incroyable à faire vivre à mes enfants.
J’ai donc clarifié dans un premier temps ce que je souhaitais, en prenant en compte toutes les implications que cela pourrait avoir, avant d’échanger pour prendre des décisions.
Après plusieurs échanges, on se lance dans l’expérience en augmentant petit à petit les durées afin qu’il puisse y avoir de réelles immersions et les apprentissages qui vont avec.
La première expérience
Le Maroc, pour 5 semaines en mode workaway.
Si au début, j’étais tendue et j’appréhendais, petit à petit j’ai découvert avec émerveillement la capacité de mes enfants à s’adapter.
Ils ont adoré l’expérience, ont rencontré pleins de personnes de différents horizons, et chacun a fait une liste de pays à découvrir !
C’est ma plus belle victoire.
Et si aujourd’hui, je ne suis pas encore en mesure de les amener partout où ils le souhaitent, je leur montre le chemin que tout est possible. C’est ma plus grande fierté.
C’est peut-être ce que je transmets à mes clientes mais mon bonheur, c’est de voir mes enfants grandir avec ces valeurs pour qu’ils puissent à leur tour l’appliquer.
Bien sûr les cahiers d’école font parti du voyage au même titre que les expériences.
Gérer la coparentalité avec un mode de vie nomade
Voyager avec une garde partagée demande un certain équilibre entre liberté et stabilité.
Anticiper et communiquer
📅 Planifier les séjours en fonction des périodes chez l’autre parent, échanger sur les dates des billets d’avion.
📞 Maintenir les appels vidéos et le lien avec l’autre parent
🛑 Accepter que tout ne soit pas parfait et que des ajustements soient nécessaires. Chacun à sa manière d’enseigner et les enfants développent leurs capacités à leur rythme !
Des exemples inspirants (autre que moi 😉)
De nombreuses familles vivent en mobilité tout en pratiquant l’IEF.
🎭 Les intermittents du spectacle, qui voyagent selon les tournées.
🚐 Les familles en vanlife, qui créent une scolarité sur mesure.
✈️ Les entrepreneurs nomades, qui adaptent leur mode de vie aux apprentissages des enfants.
Tout est possible du moment que vous pouvez l’imaginer.
Accepter que l’IEF, la garde partagée et les voyages ne sont jamais figés
Ce que j’ai appris dans ce parcours, c’est qu’il n’existe pas de modèle unique.
✔️ L’IEF est une aventure qui évolue selon les besoins des enfants et du parent.
✔️ La garde partagée demande un positionnement clair, mais aussi de la flexibilité.
✔️ Voyager avec des enfants en IEF est un apprentissage constant, où il faut oser tester et ajuster.
L’important, c’est l’état d’esprit : rester ouvert, curieux et prêt à adapter le cap à chaque nouvelle étape.
Aujourd’hui, l’IEF fait partie de notre quotidien, tout comme le voyage. C’est un choix qui demande de la patience, du dialogue et de la créativité. Cela peut être une charge à certains moment mais finalement c'est la liberté que cela nous offre qui pèse plus lourd dans la balance.
Peut-être qu’un jour cela changera, qui sait ? L’idée est de ne pas faire un dogme de ce projet mais de s’adapter à ce que la vie nous présente et à ce que nous créons dans notre vie.
À celles qui hésitent à se lancer dans l’IEF malgré une séparation ou un mode de vie nomade, mon message est simple : il n’y a pas de voie unique, juste celle qui vous correspond.
Et vous, avez-vous envisagé l’IEF en voyage ou en garde partagée ? Partagez-moi vos expériences !
Moi c'est Jeanne, curieuse, passionnée et amoureuse des nouveaux défis !
Quand j'ai découvert le potentiel inexploité du cycle féminin et son impact sur la vie des femmes, l'injustice m'a frappée. Pourquoi personne ne m'a rien dit ?
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