... pour mieux me connaître !
Née au sein d’une famille d’entrepreneurs pionniers dans leurs domaines, mon enfance fut bercée par l’animation de stages, les voyages et les rencontres avec des centaines de personnes.
Les stages étant accès sur le massage, l’énergétique, le développement personnel, l’alimentation, j’ai très vite été sensible à ses sujets. Ce fut également l’occasion de participer et de me former à ces différentes thématiques.
J’ai même eu l’occasion, assez jeune, de seconder mes parents autant dans les formations, que dans l’administration de l'entreprise.
Après mon bac, ayant déjà un pied dans cette vie active, j’ai choisi d’arrêter les études pour entrer à plein temps dans l’entreprise familiale, en pleine expansion.
Nous avions notre centre d’accueil et de formation, la Villa Eveil, ainsi qu’un projet novateur : Promesse De Vie.
Un magasin bio et boutique ésotérique, assez grand, dans une période où ces thématiques étaient encore peu développées, accompagné de salles de formations et cabinets individuels pour thérapeutes.
J’ai pris en main ce projet pendant 7 ans dans la campagne Champenoise.
Lors de cette période, j’ai affiné mes connaissances avec diverses formations en gemmothérapie, radiesthésie, mais surtout deux grandes formations : Conseillère agréée en Fleurs du Dr Bach et un cursus plantes médicinales et médecine chinoise à l’IMDERPLAM.
En 2016, le choix fut fait de stopper mon aventure champenoise et de revenir seconder mes parents, dans le sud, l’état de santé de mon père se dégradant.
☀️ J’ai pu renouer avec la mer et le ciel bleu ! ☀️
Et après mon installation, j’ai surtout eu un nouvel élan pour me former et avancer sur un sujet qui s’est réveillé avec ma première grossesse : le féminin.
Suite au décès de mon père, qui était autant mon mentor que mon patron, début 2020, puis une année mouvementée avec la crise du covid, un temps de remise en question a été nécessaire.
Et l’oiseau a quitté son nid.
C’était le moment pour moi de voler de mes propres ailes avec un sujet qui m’a personnellement transformée : la compréhension du cycle féminin.
Organiser les journées du bien-être
J’ai eu une immense joie de créer ces événements interactifs pour sensibiliser le grand public à une autre manière de voir le monde, à travers les médecines alternatives, la spiritualité, l’alimentation…
Et la plus grande réussite, est, les retours que j’ai encore aujourd’hui, plusieurs années après la dernière édition.
Ce n’est pas d’avoir fait rentrer un maximum de monde le plus important, c’est d’avoir capté l’attention de celles et ceux qui étaient prêts à changer.
"L'enjeu de renouer avec le corps naturel et le cycle compris, est double pour les femmes d'aujourd'hui :
se libérer d'un bagage de peurs (dont de nombreuses sur le couple et le féminin) ;
retrouver le sens et le bonheur du corps vivant naturel, et réinvestir pleinement le corps féminin, ce qui parfois n'a plus rien d'évident, d'autant si nous n'avons pas été entourées de femmes ayant des cycles naturels et les vivants sans peurs."
Audrey Guillemaud
C’est étonnant comme se sentir adulte, se sentir femme, ne vient pas naturellement.
On pourrait croire qu’avec la majorité arrive la maturité, ou en quittant la maison de nos parents, ça y est on est des adultes accomplis et autonomes !
A partir de mes observations et de mon expérience, je peux dire que ça ne marche pas comme ça.
C’est plus un événement, comme un rite de passage, qui va faire grandir celui ou celle qui le vit.
Pour ma part, je pensais devenir femme avec la puberté, l’arrivée des premières 🩸 règles 🩸
Petite fille, j’ai vite saisi et capté ce moment périodique dans la vie de ma mère, malgré le fait que le sujet n’a jamais été abordé ouvertement. J’avais hâte de prouver que j’étais moi aussi une femme.
Je voyais la souffrance et les douleurs physiques qui accompagnaient cette période mais ce n’était pas le plus important.
Mon tour est arrivé et j’en suis venue à regretter l’enfance innocente…
A ce moment-là, j’ai vécu à mon tour cette souffrance et ces douleurs physiques et le poids de générations entières de tabous et de non-dits : les règles c’est sale, la notion d’être impure, essayer de cacher cette période au maximum et surtout ne pas en parler.
Puis à l’école, le collège, où la solidarité féminine n’est pas encore très présente, il y a l’appréhension de la tâche 🩸🩸🩸.
A force d’échanger, je crois que l’on a toutes / tous vu une jeune fille se faire huer pendant plusieurs jours, voire des semaines à cause de son incapacité à gérer son flux et ses protections.
Il n’y a pas de quoi être à l’aise.
D’une période où chaque jeune fille devrait être honorée et rassurée dans sa transition vers la féminité, on passe à une période où elles apprennent à se taire et à voir uniquement les difficultés de la vie d’une femme.
Finalement, je ne me suis pas sentie femme à ce moment-là, en tout cas pas dans toutes sa beauté avec le regard de petite fille.
Cela n’est pas arrivé non plus avec ma première relation sexuelle. Encore une fois un moment sacré, autant pour les hommes que pour les femmes. Un acte qui n’est pas anodin et qui va marquer la vie affective.
Le moment où j’ai véritablement senti un changement fut lors de ma première grossesse.
Un moment rêvé depuis petite, un moment que j’idéalisais, par rapport à l’exemple familial où j’ai vu ma mère accoucher à la maison, allaiter en respectant les horaires et besoins de bébé.
Un moment où j’ai pris conscience du décalage entre ma vision du monde et la réalité.
Cette période, de la première à la seconde grossesse, fut pleine de chamboulements :
👉 D’un côté, j’ai réalisé les lacunes de transmissions et la perte de l’accompagnement et du savoir autour de la grossesse et de l’accouchement : même dans le cadre d’une grossesse qui n’est pas à risque, il est difficile de faire entendre sa volonté d’un accouchement naturel et encore plus d’un accouchement à domicile.
L’accompagnement - préparation est purement médical, même en choisissant une sage-femme libérale. La préparation au bouleversement que vont vivre des jeunes parents et le soutien dont ils peuvent avoir besoin après est négligé, remplacé par des recherches google.
👉 D’un autre côté, tout un monde s’est ouvert à moi ! Je garderai toujours en mémoire mes échanges avec Margot, une doula, qui m’a été d’un grand soutien avec des conversations qui pourraient paraître anodines mais qui changent la vie.
👉👉👉 J’ai vécu mes premières Tentes Rouges.
En y allant d'abord à reculons, et finalement, pour la première fois, j’entendais des femmes parler de règles, de leur vie intime, plus ou moins librement et les autres qui écoutaient sans jugement.
C’est la première fois où j’ai réalisé que je n’étais pas seule, où j’ai pu prendre appui sur l’expérience des unes et des autres pour changer au quotidien.
et naturellement, j’ai souhaité la partager au maximum, en partageant des livres, en faisant venir des spécialistes pour des ateliers et conférences, …
C’est pour moi le début de mon parcours de guérison de mon féminin blessé.
Puis arriva ma troisième grossesse.
Imprévue
Avec tous les questionnements que cela peut occasionner : pourquoi ? Ce n’est pas le bon moment ? Je garde ce bébé ou pas ?
Me sentant incapable d’aller jusqu’à l’IVG, j’ai gardé ce bébé, tout en me promettant de chercher une contraception avec une efficacité prouvée et épprouvée ! et toujours sans hormones.
Parce que oui, j’avais fait le choix d’une méthode prédictive, qui a bien marché pendant plusieurs années, étant couplée au retrait mais qui a ces limites.
Vous savez, ces applications qui vous disent quand aurez vos prochaines règles, ou encore la croyance qu’on ovule au 14ème jour du cycle, blablabla.
⚠️ C’est du bullshit ⚠️
Donc cette grossesse fut consacrée aux recherches, à la lectures de livres sur le cycle, aux webinaires, …
Et j’ai trouvé mon bonheur avec la symptothermie.
Mon partenaire était partant, je n’avais qu’une hâte, démarrer dès le retour de couches !
J’ai appris tellement de choses durant ces neufs mois, où en parallèle j’ai pu être suivie par une sage-femme exceptionnelle, que mon choix était déjà fait de transmettre aux femmes de manière plus active tous ces savoirs perdus sur leur fonctionnement interne.
Malheureusement, je me suis vite rendue compte que démarrer une telle méthode, seule, en période d’allaitement, avec deux enfants plus grands était compliqué.
Faire appel à une conseillère en symptothermie professionnelle a été la meilleure décision à prendre. Et me voilà lancée !
J’en profite pour commencer des modules de formation avec Eden Fertilité et par la suite, passer à la formation professionnalisante, afin de transmettre à mon tour.
Cette période est le point culminant de ma guérison intérieure et l’occasion de devenir une Femme.
Tout cela à travers des formations (Féminitude, Coach en empuissancement du féminin), stages (Colo’Ame de femmes, Jin Shin Jyutsu), rencontres (Anne Douchet Morin, Amandine Cotteaux, Monique Grande, Audrey Loups…).
Après avoir réconcilié toutes ses parts de moi, je vois ma vision évoluer.
Il est temps maintenant d’évoluer main dans la main avec les hommes.
Pour aller vers une société respectueuse des espaces de chacun tout en ayant la capacité à œuvrer ensemble.
Je suis toujours émerveillée de voir que la vie nous amène les bonnes rencontres au bon moment !
Après ces années, à oeuvrer avec des femmes, parmi les femmes, j'en ai aussi trouvé les limites. Se réconcilier avec sa part féminine ne veut pas dire rejeter les hommes.
Au contraire avançons ensemble !
Ces deux dernières années, j'ai eu l'occasion de rencontrer et travailler avec des hommes.
Que ce soit lors de formations pour coachs sportifs sur l'impact du cycle dans le sport, ou lors de stages où j'étais moi-même élève, nos échanges échanges m'ont apporté une nouvelle vision des relations féminin-masculin.
De ces rencontres, deux m'ont particulièrement touchées.
Les mettre à l'honneur ici, coule de source, en tant que mentors, dans l'autonomie de pensée, l'autonomie physique et la volonté d'être en perpétuelle amélioration.
Cela m'a permit de dézoomer du cycle féminin, pour avoir une vision plus globale de l'être.
C'est en s'associant, hommes et femmes, conscients, que nous créerons le monde de demain.
"Les chemins qui conduisent à notre féminin intime, à notre rivière profonde ne sont connus que de nous-mêmes. Ils sont tracés dans notre corps et notre coeur depuis notre naissance."
Serena Zigrino
J’aime bien dire qu’il y a eu des effets secondaires à ma pratique de la symptothermie.
En étudiant mon cycle chaque jour, j’ai commencé à noter un peu plus que mes indicateurs de fertilité.
Ma concentration, mon niveau d’énergie, mes apétits, ma libido, mes “bobos périodiques” tels que les maux de tête, …
Grâce à cela, de manière empirique, j’ai pu faire des rapprochements sur mon fonctionnement au travail, ma manière de communiquer, et depuis la reprise d’une activité sportive en 2018, après sept ans d’arrêt pour mes grossesses, sur mes capacités d'entraînement et les différentes phases de mon cycle.
C’est une première étape, le constat.
Voir comment je fonctionne de manière générale mais aussi quels événements vont venir m’impacter.
Quels sont les éléments qui viennent modifier la durée de chacune des phases de mon cycle ovulatoire ?
Quels sont ceux qui auront un impact “juste” sur mes capacités physiques, émotionnelles, cognitives ?
Comment faire quand une compétition tombe pendant la période des règles ? Quand j’ai trop mal pour bouger ? Quand une conférence est prévue le jour où je n'ai envie de voir personne et encore moins de communiquer ?
Petit à petit j’ai testé divers protocoles, j’en ai inventé, j’en ai mis de côté, … sur moi, mais j’ai aussi partagé à mes amies, à mes clientes, à mes copines de sport.La conclusion, c’est qu’il n’y a pas qu’une seule solution. Tout comme chacune est unique, chaque solution sera à individualiser.
La troisième étape que j’ai envie de rajouter, je l’ai comprise récemment.
Au-delà de ne plus subir son cycle, changez !
C’est ce que j’ai vécu en préparant le Corsica Raid Femina.
En 2022, j’ai eu envie de combiner mes deux passions : le cycle féminin et le sport pour, d’une part, m’utiliser comme sujet d’expérience et d’autre part, communiquer un maximum aux femmes l’importance de connaître leur cycle.
Ce raid 100% féminin, fut une belle occasion de me lancer dans cette aventure.
Il a fallu :
✔️ Trouver des sponsors qui adhèrent à ce projet… pas très orthodoxe
✔️ Faire une préparation physique (je n’avais jamais fait autant de sport !) même si je pratique le judo-jujitsu et l’aviron de mer régulièrement
✔️ Changer les habitudes alimentaires
✔️ Maintenir le quotidien avec trois enfants en école à la maison et l’entreprenariat
Et je suis fière d’être allée au bout, malgré des moments de doute car cette aventure m’a transformée sur bien des plans.
A travers les interviews, j’ai rencontré des personnes formidables, dont certaines sont devenues des proches.
Ce sont des sportifs de haut niveau, coachs, entrepreneurs qui partagent leur vision du cycle féminin et de son impact au quotidien.
Tous sont d'accord sur ce point : le cycle ovulatoire est un point clé dans l'entraînement des sportives et dans la pérennité d’une entreprise et il est malheureusement trop souvent mis de côté.
✔️ Retrouvé (presque !) ma ligne d’avant les grossesses
✔️Des cycles beaucoup moins douloureux, voir à certains moments pas du tout
✔️ Quasiment plus de maux de tête
✔️ La satisfaction d’être allée au bout d’un projet et de le voir réussir (et ça c’est juste énorme, surtout en tant qu’entrepreneur)
Aujourd'hui, j’ai laissé la course à pied, qui n’est pas mon point fort, et l’aviron à regret, parce que, comme pour tout le monde, il n’y a que 24h dans la journée d’une Mom-preneuse célibataire !
Par contre, je me concentre sur le judo, pour passer mes grades, donner des cours aux enfants, et l’avantage, c’est que les miens m’accompagnent sur les tatamis.
Pour les jours sans judo, j’ai aménagé ma petite salle de sport chez moi. C’est devenu un indispensable, autant pour mon bien-être physique et mental, que pour continuer à observer et apprendre des liens entre sport et cycle.
Mon rêve aujourd’hui : que mon métier devienne obsolète, un vestige du passé, car chaque femme et chaque homme aura la connaissance de ce fonctionnement naturel et pourra le transmettre.
Adopter son cycle, c’est changer les règles !
Be Cyclique 😉
Jeanne